L’amitié

J’ai beaucoup de difficulté à garder des amitiés. Je connais beaucoup de gens, je fais toutes sortes activités, sauf que je n’ai pas beaucoup d’amis vraiment très près de moi. J’ai seulement besoin d’une main pour compter mes amis.

Avec le temps, j’ai appris que vivre avec le TPL, c’était très difficile mais que ça l’était aussi pour mes amis. Avant, j’acceptais très mal le fait que mes amis me laissaient tombé, maintenant, ça fait toujours aussi mal, mais j’essaie de ne pas m’en faire trop avec ça. Je me dis que c’est mieux comme ça, que ce n’était pas des vrais amis. Je ne cours plus après eux maintenant. Tu veux partir, correct part!

Je réalise de plus en plus que pour rester près de moi, il faut être fait très fort et être capable de prendre du recule sur tout ce que je peux dire ou faire. Je vis toujours avec la peur que les gens m’abandonnent, alors j’ai souvent besoin d’être rassurer sur ce fait. Dans mes moments de crises, je deviens très méchante, et plus en me confond plus je deviens agressive. Mais de l’autre côté, si mes amis s’éloignent trop de moi durant mes crises, je pense qu’ils ne m’aiment plus. Je travaille fort à essayer de mieux contrôler mes crises, m’éloigner pour prendre du recule… sauf que c’est loin d’être une réussite encore.

Ça me fait beaucoup de peine d’être comme ça, je m’en veux tellement, alors je passe mon temps à m’excuser. Je le sais très bien que ça sert à rien de m’excuser, le mal est déjà fait.

Je demande toujours des conseils à mes amis, mais je ne les écoute que très rarement. Je veux leur aide, mais en même temps, je les repousse quand ils m’approchent trop. Je ne sais jamais ce que je veux exactement, je change tout le temps d’idée. Par contre, même crises, j’écoute tout ce qu’on me dit même si ça n’a pas l’air. Je contredis tout, j’ai toujours un « oui mais », sauf que plus tard, j’y repense toujours… et oui, les chers amis, après très longue réfection, vous avez presque toujours raison.

Alors, je le sais que je suis une personne très dure à aider et être en contact avec tous les jours. Je fais vivre le cauchemar à mes amis. Par contre, je vous aime tellement. Vous êtes vraiment exceptionnel de rester à mes côtés malgré cet enfer que je vous fais vivre au quotidien.

J’aimerais être capable de vous promettre que je vais changer, mais je ne veux pas faire de promesse que je ne peux pas tenir. La seule chose que je peux vous promettre, c’est que je vais continuer à travailler fort pour être une meilleure personne. Je vais essayer de continuer ma thérapie… mais j’espère que vous allez m’encourager et me supporter pour ne pas que je lâche.

Merci, merci, merci mille fois à mes vrais amis, je vous aime!