Reprise de ce blog

Je ne sais pas trop pourquoi, mais j’ai envi de parler de ce qui m’arrive, peut-être pour mieux comprendre moi-même mais aussi pour expliquer aux gens ce que ça peut être de vivre avec un problème de santé mental.

J’avais commencé ce blog en 2009, mais seulement pour quelques amis. Un jour, j’étais tannée d’écrire mes démarches de thérapie qui n’avançait pas, alors j’avais tout fermé. Lorsque je me suis dit que je pourrais reprendre mon blog, je voulais effacer la première partie, mais finalement non. Ça fait partie de moi, de ma vie, de ce que je suis. Ok, ce que je raconte est dur, pas jojo du tout, mais c’est ça vivre avec un problème de santé mental.

La seule chose que je vous demande si vous lisez ce blog, est un peu d’ouverture d’esprit et aucun jugement. Si vous avez des commentaires méchants, gardez-les pour vous. Par contre, si vous avez des questions, il va me faire plaisir d’essayer d’y répondre.

mardi 23 novembre 2010

Jour 23 – Mon livre préféré

Je vais choisir le livre qui m’a fait le plus grand bien, L’ennemi en moi d’Etienne Gervais. Je l’ai lu la première fois il y a un an et demi. À l’époque, je commençais juste à lire sur le trouble de la personnalité limite parce que quelqu’un m’avait dit que j’avais plusieurs traits de ce trouble. Biensûr, je ne voulais pas le croire. Par contre, en lisant ce livre, ça m’a permis de mettre des mots sur mon mal d’être. Ça m’a fait voir que je n’étais pas seule à souffrir de ce mal.

Voici mon extrait préféré du livre :

« Vivre avec le TPL, c'est être assis sur une bombe qui menace d'exploser à tout moment. C'est vivre dans l'incertitude de ce que je ferai demain et des conséquences que cela aura sur ma vie. C'est souffrir à tous les jours d'un mal qui ne s'explique pas, et souffrir du mal que je fais à ceux que j'aime. Vivre avec le TPL, c'est aussi se cacher, mentir pour essayer de justifier des actes ou des propos qui n'ont absolument aucun sens aux yeux de ceux qui m'entourent. C'est vivre dans la peur de soi-même, la honte et l'isolement. Être TPL, c'est côtoyer la détresse au quotidien.


S'il existe une chose pire que de vivre avec le TPL, c'est probablement vivre avec quelqu'un qui en est atteint. Être proche d'un TPL, c'est vivre dans une constante inquiétude. C'est vivre avec les graves conséquences d'actes qu'on n'a pas commis, c'est souffrir de voir une personne qu'on aime se détruire. C'est en partie pour ces gens que j'écris ce livre. Pour que ma famille et celles de tous ceux et celles qui souffrent du même mal que moi comprennent ce que nous vivons, afin que tous ceux qui nous aiment réalisent quelles souffrances se cachent derrière ces comportements absurdes qui les blessent si souvent. »

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