Encore une fois pas la bienvenue au centre…

J’avais mon rendez-vous hebdomadaire avec ma conseillère. Je suis arrivée à l’envers avec l’envie de me vider un peu de ce mal qui m’habite. J’aurais aimé qu’elle m’ait juste donné un petit 5 minutes pour lui raconter tout ça, mais au lieu, elle cherchait une solution à chaque petit problème que je soulevais. Je ne cherchais pas encore de solution, je voulais juste dire que j’avais de la difficulté à m’adapter à mon nouvel emploi, que j’en peux plus d’être toujours seule là-bas. Je m’ennuie tellement de pouvoir aller me promener au centre-ville et surtout de dîner avec Cécile.

Comme ça ne fonctionnait pas de juste lui parler, j’ai décidé de sortir mon cahier de Stairways pour qu’on puisse regarder ensemble les exercices que j’ai fait. J’ai fait les exercices, écris les objectifs qu’elle avait trouvé pour moi, mais en le faisant, j’ai réalisé que ce n’était pas des objectifs pour moi, que je n’avais pas envie de travailler là-dessus. J’ai essayé de lui en parler, mais ça n’a pas fonctionné.

Elle s’est fâchée, a commencé à me dire que je devais en discuter dans mon groupe. Elle me disait qu’elle ne pouvait plus m’aider, que je devais aller voir Isabelle. J’ai paniqué, je sentais qu’elle m’abandonnait comme tous les autres conseillères avant. Aussitôt que je commence à faire confiance un peu à une conseillère, ça tourne au cauchemar. Le pire, on en avait discuté la semaine passée, alors je pensais que c’était clair, je restais avec elle et non Isabelle. J’étais tellement en colère et en état de panique que la seule chose que j’ai trouvé à faire a été de m’enfuir du centre, ce cher centre où je ne me sens tellement pas la bienvenue.

Ça l’air que je n’apprendrais jamais. Il ne faut jamais contredire une conseillère, lui dire qu’un exercice n’a pas fonctionné. Je vais essayer de m’en rappeler… à quoi ça sert tout ça de toute façon, je vais encore me faire abandonner. On aime tellement ça joué à la balle avec moi.