Reprise de ce blog

Je ne sais pas trop pourquoi, mais j’ai envi de parler de ce qui m’arrive, peut-être pour mieux comprendre moi-même mais aussi pour expliquer aux gens ce que ça peut être de vivre avec un problème de santé mental.

J’avais commencé ce blog en 2009, mais seulement pour quelques amis. Un jour, j’étais tannée d’écrire mes démarches de thérapie qui n’avançait pas, alors j’avais tout fermé. Lorsque je me suis dit que je pourrais reprendre mon blog, je voulais effacer la première partie, mais finalement non. Ça fait partie de moi, de ma vie, de ce que je suis. Ok, ce que je raconte est dur, pas jojo du tout, mais c’est ça vivre avec un problème de santé mental.

La seule chose que je vous demande si vous lisez ce blog, est un peu d’ouverture d’esprit et aucun jugement. Si vous avez des commentaires méchants, gardez-les pour vous. Par contre, si vous avez des questions, il va me faire plaisir d’essayer d’y répondre.

dimanche 4 août 2013

Un retour sur le Kilimandjaro


Plusieurs ont des tonnes de questions sur mon voyage en Tanzanie, surtout ma monté du Kilimandjaro. Lorsque je suis revenue, je n’avais pas la force d’écrire un résumé, de répondre à tous les questions, mais finalement là, je vais mieux et je me sens prête.

J’ai été déçu mon arriver à Arusha parce qu’il faisait déjà très noir dehors, alors je ne pouvais pas voir l’Afrique que j’avais si hâte de voir. Après plus de 15 heures d’avion, c’était décevant de devoir encore attendre une nuit pour voir la beauté du paysage.

En juillet en Tanzanie, c’est l’hiver, alors il ne fait pas chaud. Il fait environ 20c durant le jour, la nuit ça peut baisser autour de 10c. Oui, il fait beau mais aussitôt que le soleil se cache derrière un nuage, il faut mettre un petit chandail. Les journées sont courtes aussi, vers 18 h 30, il fait déjà noir.

Notre hôtel, le Ilbory Safari Lodge, était très bien. Dans ma tête, j’allais en Afrique, alors je pensais que j’allais dormir dans un hôtel vraiment pire que ça. L’hôtel était très propre, le personnel vraiment gentil. Les jardins sur le site de l’hôtel sont magnifiques. Le seul problème est qu’il n’y a pas beaucoup d’eau chaude, chacune de mes douches ont été prises à l’eau froide sous un mini filet d’eau.

Arusha n’est pas une ville sécuritaire, alors c’est mieux de rester sur le site de l’hôtel. Nous avons tout de même eu la chance d’aller nous promener autour en groupe avec un travailleur de l’hôtel. J’ai eu l’impression de me promener dans un film. La pauvreté est frappante, les gens n’ont rien mais ont un magnifique sourire. Les gens nous regardaient biensûr parce que nous sommes un groupe de blanc, mais ils étaient gentils et nous saluaient. Je suis contente d’avoir eu la chance de me promener dans les rues un peu.

Le Kilimandjaro, c’était toute une expérience. Oui, c’était difficile, mais moins que je l’avais imaginé dans un sens. J’avais lu beaucoup, alors je m’attendais au pire. Je suis chanceuse, le pire n’est pas arrivé. Je pensais que j’allais avoir beaucoup plus de difficulté avec l’altitude, que je n’allais pas manger du tout, ni dormir. Chaque jour avait son lot de difficulté, aucune n’a été facile. Chaque participant du groupe a eu une journée qui était sa pire, mais nous n’avons pas eu toute la même pire journée. Une chance, comme ça les autres du groupe pouvaient nous aider à passer à travers notre journée difficile.

J’ai eu vraiment un groupe super, l’entraide était toujours là, les mots gentils et encouragement aussi. Un groupe ouvert d’esprit qui accepte les gens comme ils sont. Nous avons eu beaucoup de plaisir ensemble. Nous avons chanté en marchant pendant plusieurs jours, même dansé sur le dessus du mur de Barranco à la journée 5.

Ma journée la plus difficile a été la deuxième journée. La deuxième journée, on a monté et descendu beaucoup de roches qui ressemblaient à des escaliers pas égale. Je me suis fait mal au genou. J’étais vraiment découragée, j’avais peur de ne pas pouvoir continuer à cause de mon genou. À part avoir mal au genou, je n’ai pas vraiment eu d’autre malaise sur la montagne, pas de mal de tête ou truc du genre.

Dormir dans des tentes a bien été pour moi. J’ai été chanceuse, j’ai tout de même bien dormi toutes les nuits. Une chance parce que je suis quelqu’un qui a besoin de mon sommeil pour bien fonctionner. Oui, il faisait très froid les nuits, mais j’avais un bon sac de couchage (-20c) et une doublure pour ajouter des degrés. J’avais aussi de très bons vêtements. Les dernières nuits, ils nous ont remplir nos bouteilles d’eau chaude pour mettre dans nos sacs de couchage, ça faisait une bonne différence, ça dormait encore mieux. Au cratère, le camp le plus haut (5700 mètres), c’était plus difficile à dormir parce que si j’essayais de me coucher sur le dos, je n’étais pas capable de respirer correctement. Je devais me coucher sur le côté. Juste se tourner dans son sac de couchage était un exploit, du sport. Le moindre petit effort demandait tout ton énergie.

Le manger était très bon, tout de même assez diversifier. À chaque repas, on avait une soupe, il y avait toujours des fruits et des légumes frais, et un repas principal. Par exemple comme repas, on a eu du riz avec un genre de ragout de bœuf, des pâtes, un genre de poulet massala. Pour les dîner, on avait de la salade aux œufs, des grill cheese. Le déjeuner, il y avait du gruau, des toats, des œufs, du bacon. On n’a vraiment pas manqué de nourriture. Le problème est que plus on montait, moins on avait faim, mais il faut toujours manger parce qu’on dépense beaucoup plus d’énergie qu’on peut manger. J’ai eu un peu mal au cœur, surtout en essayant de manger des pâtes. C’était difficile de me forcer à manger, surtout quand c’est quelque chose que je n’aime pas d’avance.

La 7e journée, celle où on a atteint le sommet était aussi difficile. Je pensais que me rendre au sommet allait être pire, j’avais lu qu’on pouvait à peine marcher, même pas parler. Pour mon groupe et moi, ce n’était pas vraiment le cas. Oui, on ne marchait pas vite, mais ça allait tout de même bien. Je suis la première de mon groupe à être arrivé au sommet. Le sentiment de satisfaction, de réussite était vraiment très grand, après 6 jours et demi d’effort, nous voilà enfin arriver. Pouvoir toucher cette fameuse pancarte, il n’y a pas de mot assez fort pour décrire ma joie. Officiellement, nous sommes arrivés au sommet le 18 juillet à 10 h 25. Nous sommes restés au sommet environ 30 minutes. Il faisait environ -10c mais on pense qu’il fait plus froid à cause de l’altitude et la fatigue accumulé. J’avais 4 paires de pantalons et 3 manteaux, alors je n’avais pas froid.

Le pire, ce n’est pas monté le Kilimandjaro, c’est le descendre. Oui, c’est difficile à monter, mais tu veux tellement y arriver, alors le mental joue beaucoup et aussi, ça ne me faisait pas mal au genou de monter. La journée 6 a été difficile pour beaucoup parce qu’on a monté pour près de 12 heures. Moi, je ne l’ai pas trouvé si pire que ça, oui, j’étais fatiguée et j’avais froid, mais ça allait. Je suivais mon guide, un pas à la fois, c’est la seule chose que je pensais, rien d’autre. Un pied devant l’autre, un pas à la fois, je vais y arriver.

La 7e journée, on a atteint le sommet, mais on n’a pas pu savourer vraiment ce moment. Il fallait redescendre. On a fait une journée de 15 heures de marche. La descente était très difficile sur mon genou, j’étais à la fin du groupe avec mon guide, Paul. En plus, on a marché jusqu’à 23 h. Marché dans le noir, c’est très difficile. En plus, je n’avais pas mes choses, il faisait froid, pas mes vêtements, mes lunettes et ma lampe. Le gars qui transportait mon sac à du aider à l’évacuation de l’aide cuisinier qui s’est blessé, alors il est venu avec mon sac seulement 5 heures plus tard.

C’est surprenant, mais durant la monté, je n’ai pas eu mal partout, dans les muscles et tout ça. Encore plus surprenant, je n’ai eu aucune ampoule. Mon seul petit bobo est que j’ai brûlé les mains au soleil la 4e journée, alors marché avec mes bâtons ça frottait sur mon coup de soleil et me faisait mal, avec des mitaines, c’était correct. La descente faisait beaucoup plus mal aux muscles des jambes, arriver à l’hôtel, on marchait tous un peu bizarrement, monter et descendre l’escalier était toute une épreuve.

Lorsque j’étais sur la montagne et tout de suite après avoir terminé, je disais que j’avais adoré mon expérience mais que jamais je ne voulais refaire ça, maintenant que ça fait 2 semaines que je suis arrivée, j’ai changé d’avis. Je serais prête à refaire une expérience du genre, j’ai déjà même regardé pour monter la base du mont Everest. Le Kilimandjaro a été une expérience extraordinaire. Pour ceux qui sont à la recherche d’un défi, je vous suggère de le faire. L’expérience a été tout simplement positive dans mon cas.

Je n’ai jamais eu de doute que j’allais me rendre au sommet, j’ai toujours pensé que j’étais capable. Malheureusement, beaucoup de gens autour de moi ne pensait pas pareil, alors je suis contente d’avoir réussi juste pour leur prouver que j’étais capable. Quand je décide que je vais faire quelque chose, c’est que je vais le faire.

Avant de revenir à la maison, je suis allée faire un mini safari d’une journée dans le parc national d’Arusha. On ne peut pas aller en Afrique sans aller voir leur faune extraordinaire. Par contre, je dois l’avouer que j’ai été un peu déçu du safari. Je pense que j’avais mis mes attentes trop hautes. En plus, le matin, il faisait très froid et il mouillait. On n’a pas vu autant d’animaux que j’espérais. On se promène beaucoup en jeep mais ne voit pas tant de chose que ça. On a vu des zèbres, des singes, des girafes et des flamants roses. J’aurais aimé voir des éléphants mais ils ne se sont pas pointés le bout de la trompe. Dans ce parc, il n’y a pas de lion, tigre et animaux de ce genre. C’était correct, on a passé une belle journée pareil, mais je ne sais pas si j’avais aimé faire un safari d’une semaine. Je recommande tout de même aux gens de l’essayer, les girafes sont magnifiques.

Surement que je suis revenue de cette expérience transformée, comment exactement, je ne sais pas. Il est encore un peu trop tôt pour moi pour le décrire, j’y reviendrai un jour.


Désoler de la longueur de ce message, j’espère qu’il répond à vos questions, si vous en avez d’autres, laissez-moi les dans les commentaires.

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