Je parle toujours avec Stéphanie, sur le Forum Santé-Psy. Elle a une manière d'expliquer les choses que je trouve incroyable. Alors ça me donne envie de vous partager le message qu'elle vient juste de m'envoyer... et biensûr la fin de son message m'a beaucoup touché, surtout venant de quelqu'un que je connais à peine.
Bonjour Chantal,
T'as raison... quand on va pas bien, c'est super lourd à porter le masque qui sourit. Mais on sait pas l'enlever. Moi ça m'a fait du bien, mais il est tombé tout seul parce que j'arrivais pas à le porter plus longtemps.Mais je sais pas si c'est un choix qu'on fait où si on l'enlève parcque justement on arrive plus à le tenir.J'ai eu peur des répercussion que ça aurait sur mes proches... c'est sûr qu'il y en a eu, mais pas toutes mauvaises. Je me considère chanceuse que ça se passe bien. Mais au début, tu sais le doute que t'as envers ton blogue... et bien c'était ça, mais pas de mots de passe pour sélectionner qui y avait accès. J'ai eu peur tu peux pas savoir.
Par rapport à ton amie, je crois qu'elle ne se rends pas compte qu'elle n'agit pas en cohérence avec les valeurs qu'elle veut avoir (inconsciemment, pas méchamment). Et si t'es comme moi, si quelqu'un n'est pas cohérent... je suis toute déstabilisée et je pète des coches. Y'a fallu dans bien des cas que je soulèves des incohérences à mes proches.. parce que la différence entre ce qu'ils disaient et faisaient me boulversait trop. Les personnes qui m'aiment et qui voulaient sincérement m'aider ont accepté de se regarder le nombril et de se remettre en question.
Parce que je suis un miroir de ce qui m'entoure. Si une situation est cahotique, même si ça parait pas, ça parait tout de suite sur mes comportements.
Parce que tout m'atteint trop... C'est là dessus que j'essaie de me rééducquer et je commence à y arriver. Mais quand j'aurai atteint mon but, je serai encore TPL, mais ça ne gérera plus ma vie... ça ne m'affectera plus au point d'être diagnostiquée TPL. J'aurai toujours des traits, mais je veux que ces traits ne me blessent plus autant le coeur.
Bref... ton amie s'en rends pas compte, mais ses agissement sont durs à porter pour toi. Si tu réussis à faire cette distinction et que ce qu'elle croit être bon pour toi ne t'encarcanne plus autant.. ça n'aura pas d'effet négatif sur toi de la côtoyer. Mais pour l'instant c'est lourd. Si t'en est au point de voir une travailleuse sociale pour qu'elle respecte tes démarches... c'est trop lourd. Tu vas passer ton temps à essayer de contenter tout le monde, et te restera plus d'énergie pour faire ce qu'il faut pour toi. Pis ça c'est un tourbillon qui siffonne tout. Puis en même temps, on ne veut pas perdre ces personnes qu'on apprécie quand même et qui compte quand même... Si on ne s'y attarde pas, la situation à l'air tout à fait ordinaire et on se dit qu'on devrait pas en faire un plat... Mais si on regarde la situation... en la regardant en oubliant "la banalité" de la situation. On voit qu'il y a beaucoup d'implication... qui explique pourquoi on se sent si mal.
Parce que quand on a le TPL... nos ressentis sont comme regardé au travers d'une loupe.
Si je suis heureuse, je suis un gros bébé qui saute partout de joie... et si j'ai de la peine... si j'ai mal, si j'ai des remords... c'en devient carrément obsédant et plus rien d'autre ne compte.
Ton amie t'a juré qu'elle ne te laisserait pas tomber... elle ne croit pas te laisser tomber non plus. Mais le support qu'elle t'offre n'est pas aux bons endroit. Si j'ai le bras droit cassé, et qu'on me met un plâtre sur le bras gauche, on me veut du bien... mais est-ce que je dois m'empêcher de relever l'erreur de bras, sous prétexte que l'intention était bonne. Mais si je ne relève pas l'erreur, mon bras droit ne pourra jamais se rétablir convenablement.
Ok j'ai des images simplistes, mais c'est celles qui me viennent en tête. Puis moi, c'est avec des images comme celle là que je réussis à changer certaines perceptions... J'ai du mal à parler aux travers mes ressentis. C'est pourquoi c'est toujours imagé.
Et parfois ceux qui s'entêtent à soigner le bras gauche, tandis que c'est le bras droit qui est blessé se sentent impuissants... et finissent par baisser les bras. Même sans s'en rendre compte.
Dans l'histoire, c'est la faute de personne. Mais le simple résultat de 2 réalités parallèles qui ne se croisent pas.
Puis si un dimanche tu décides que t'en a assez... et que tu passes à l'acte. Honnêtement oui, ça me ferait quelque chose. Mais est-ce que je pourrais te juger? Pas du tout. T'en vouloir? Encore moins.
J'espère juste pendant que tu vis encore que la vie réussisses à se faire aimer de toi. Mais ça, c'est que je te veux du bien. Si tu disparait un dimanche, je vais espérer que tu aie trouver la paix. Je ne crois pas à l'Enfer... je crois qu'il est sur Terre. Je sais l'apaisement que tu cherches... j'espère qu'il ne se trouve pas que dans la mort... Mais ma tante... je sais que maintenant elle est bien. Elle me manque, j'aurais voulu qu'elle soit bien avec nous, et ses enfants... mais bon, parfois on est juste vraiment au bout du rouleau.
Si ça arrive... j'aimerais que tu m'écrives un mot.
Puis si finalement t'as changé d'idée, tu pourras me refaire un coucou.
Si à partir de là, j'ai plus de nouvelles jamais... ben, des fois je te parlerai au moment de me coucher
Désolée pour le mélodramatique, mais c'est ce que je ressens.
Stéphanie
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