Comme je suis présentement en vacances, je n’ai pas beaucoup écouté, regardé ou lu les médias, alors j’avais oublié qu’en ce 10 septembre, nous sommes la journée mondiale de la prévention du suicide. Merci à Mamanbooh de me l’avoir rappelé.
Malheureusement, le suicide touche encore beaucoup trop de gens. Le suicide est un sujet tellement tabou. Pourtant, je suis de celle qui pense que si ce n’était pas aussi tabou, il y aurait peut-être moins de suicide. Il faut en parler, il faut permettre aux autres d’en parler. Il ne faut pas avoir peur d’en parler à quelqu’un lorsqu’on veut se suicider… facile à dire, je le sais! Je fais malheureusement parti de ceux qui veulent se suicider. (Mon super plan)
J’aimerais dire aux amis des gens comme moi, des gens suicidaires, d’écouter vos amis lorsqu’ils vous disent qu’ils veulent se suicider. Écoutez-les sans les juger, faites seulement écouter et rester près de la personne. Ne cherchez pas à trouver une solution à leur problème et encore moins pensez que vous êtes la cause de leur problème. Restez près d’eux, proposer leur des activités, mais ne leur reprochez pas de se sentir comme ils se sentent. Ils se sentent déjà assez coupable de se sentir comme ça, ça sert à rien d’en rajouter.
C’est sur que si la crise devient trop forte et que vous avez trop peur pour votre ami, il est mieux d’aller chercher de l’aide, mais ne le laisser pas seul. Proposez lui d’aller à l’hôpital, un centre de santé mentale ou rencontrer un psy, mais allez-y avec lui. Il est important de contacter les urgences si la personne a un plan précis de suicide, c’est-à-dire un moyen, une date et une heure. Si tout est encore flou dans la tête de la personne, le risque de suicide est moins grand. Il est très rare qu’une personne se suicide sur un coup de tête.
Et n’oubliez pas une chose importante, si une personne parle de suicide, ça ne veut pas dire qu’elle veut nécessairement se suicider. Elle a seulement besoin d’aide, c’est pourquoi il faut rester auprès d’elle.
http://raymondviger.wordpress.com/2010/09/10/journe-mondiale-de-la-prvention-du-suicide/
Site de l'Association québécoise de la prévention du suicide : http://www.aqps.info/
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Bonjour,
RépondreSupprimerJe viens de trouver votre blog.
Je suis contente de vous lire .. j'ai perdu mon meilleur ami il y a qq mois, lui a décidé de mettre fin à son mal .. le même qui vous habite.
C'était mon meilleur ami, mon confident, j'étais sa confidente, je savais .. pourquoi, comment il le ferait .. je ne savais juste pas quand il ferait le grand saut .. il n'a pas respecté notre pacte de me téléphoner!
Ça fait mal un suicide, ça fait mal à ceux qui restent.
J'aurais dû, et si j'avais dis ceci ou cela hantent mes journées.
Il me disait toujours qu'il faut s'accrocher à chaque petits bonheurs qui passent quel qu'il soit. À la fin, il ne les voyait plus du tout ces petits bonheurs.
Voilà !
Je n'ai rien d'intelligent à dire sauf que la peine d'un deuil par suicide peut tuer à petit feu ..
Rester en vie pour ceux qu'on aime c'est ça la vie.
Bonjour Anonyme,
RépondreSupprimerPremièrement, bienvenue sur mon blog, j’espère que vous allez revenir faire un tour. Merci beaucoup d’avoir pris le temps de m’écrire.
Je suis vraiment désolée d’apprendre le suicide de votre ami, surtout qu’il n’a pas respecté votre pacte de non-suicide. Par contre, vous ne pouvez pas vous en vouloir pour ses gestes. Il est le seul responsable de ses actes. C’est malheureux à dire, mais s’il avait vraiment décidé d’en finir et même s’il vous avait appelé, il aurait pu le fait pareil.
Il y a plusieurs années, je voulais vraiment me suicider. Une amie très inquiète à mon sujet a téléphoné à mon travail pour savoir si je m’y trouvais et a expliqué à notre superviseur que je voulais me suicider. Mon bureau a fini par téléphoner ma travailleuse sociale. J’ai été très surprise lorsqu’elle m’a dit qu’elle leur avait répondu qu’elle pouvait rien faire si j’avais vraiment décidé de partir, personne ne pourrait m’arrêter… elle a tout de même pris contact avec moi et m’a demandé d’aller la voir. À partir de ce moment là, j’ai compris que seule moi avait vraiment le contrôle sur moi-même. Si je veux vraiment, mais vraiment partir personne ne pourra m’arrêter… alors c’est malheureusement la même chose pour votre ami. Vous ne pouviez rien faire pour lui, vous aviez déjà tout fait.
Votre peine doit être très grande. J’espère que vous avez un bon réseau d’amis et de personne qui peuvent vous écouter. Courage, je suis de tout cœur avec vous.
Chantal
Bonjour Chantal,
RépondreSupprimerMerci d'avoir pris la peine de me répondre.
Je sais qu'il l'aurait fait quand même un jour ou l'autre, je l'ai toujours su, ça n'a jamais été un secret entre lui et moi (c'est un ancien amoureux). Ce qui me chagrine le plus, c'est que personne autour de lui n'a su le detecter, personne ne se doutait, ce fût la suprise totale pour sa conjointe depuis + qu'une dizaine d'années!!
Oui ma peine est grande mais je n'étais qu'une amie (même pas amie de sa conjointe) alors je ne peux pas l'exprimer totalement. Mais je suis bien entourée et j'ai un bon psy :)
Merci pour votre blog, il permet a plusieurs personnes de comprendre la maladie !
Je vous souhaite une longue vie heureuse et remplie d'amour et d'amitié.
6 mois aujourd'hui .. j'ai personne avec qui en parler ..
RépondreSupprimeril s'est enlevé la vie le premier jour du printemps, il pleuvait, c'était une journée moche ..
aujourd'hui c'est la première journée de l'automne et la journée est moche dans mon coeur ..
pas de quoi fêter .. 6 mois que je m'ennuie de lui, de ses naiseries, ses blagues .. nos souvenirs communs avec qui je n'ai plus personne pour les partager.
J'espère chère Chantal que votre coeur est léger et que vos proches vous aiment.