Mardi matin, je suis allée voir ma psy comme d’habitude, et comme d’habitude, j’ai trouvé ça dur. Je suis sortie de là toute à l’envers, je ne savais plus trop quoi penser. Elle me disait que dans le fond, la seule manière pour ne plus avoir d’idée suicidaire est qu’il faut choisir de ne plus en avoir… j’avoue que je ne suis pas entièrement d’accord avec elle… ok, je ne suis jamais d’accord avec ce qu’elle dit, et je ne me gêne pas pour lui dire.
Elle essaie de m’expliquer que pour moi, le suicide est comme ma porte de sortie. Chaque fois que ça va mal, que j’ai l’impression que je n’y arriverai pas, je me dis que ce n’est pas grave, j’ai juste à me suicide. Elle dit qu’aussi longtemps que je vais penser comme ça, les idées suicidaires vont me hanter. Biensûr, je ne réalise pas que je fais vraiment ça, ça se fait comme tout seul. Il faut apprendre à changer mon mode de pensé. Je ne suis pas certaine comme on y arrive par contre.
Je ne sais pas d’où l’idée m’est venue, mais ce midi là, j’ai décidé que j’avais besoin d’aller marcher sur le pont. J’avais besoin de me rendre physiquement au pont pour lui dire de me laisser tranquille, qu’il arrête de me hanter, je ne sauterai jamais en bas. Malheureusement pour moi, on venait tout juste de recevoir une tempête de neige la nuit d’avant, alors le chemin pour piéton pour se rendre au pont n’était pas déneigé. J’ai essayé de m’y rendre pareil, mais y’avait vraiment trop de neige. Je n’ai pas grave, je me suis tout de même rendu à l’entrée du pont même si je n’ai pas marché dessus. Est-ce que tout ça à donner quelque chose? Je ne suis pas certaine, seul l’avenir pourra le dire, mais depuis, je me sens mieux avec moi-même. J’espère que ça va durer…
J’ai tellement de choses sur lesquelles à travailler pour aller vraiment bien. J’essaie de ne pas trop me décourager mais c’est souvent très difficile. Au moins, je suis chanceuse d’avoir une psy très patiente.
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J'espere qu'un jour tu n'auras plus ces envies *hugs*
RépondreSupprimerMerci Nancy :-)
RépondreSupprimerMalheureusement, ce genre d'envie, je les ai souvent, trop souvent... mais je travaille à essayer de les contrôler.
Je ne peux pas parler au nom de tous mais je vais au moins le faire en mon nom à moi:
RépondreSupprimerCe n'est jamais évident de recevoir ce genre de confidences... il y a tellement de tabou, de malaise par rapport au suicide que je ne sais jamais comment réagir.
Quoi te dire pour te "convaincre" de ne pas emprunter ce chemin? Est-ce qu'on peut vraiment convaincre quelqu'un qu'au fond, il y a d'autres options?
On ne peut pas faire de transfusion de bonheur et c'est vraiment dommage. Je m'empresserais de t'en refiler une bonne quantité!
Tout ça pour dire que je me sens bien démunie face à la détresse (celle de ceux que je connais bien, de ceux que je ne connais pas aussi... la détresse, c'est de la détresse).
Tout ce que je peux te dire aujourd'hui, c'est qu'une fois la journée terminée et bien, elle est terminée et on repars en neuf demain. Viser le court terme, ça aide parfois à surmonter les montagnes.
Bon courage!
Bonjour Véro,
RépondreSupprimerMalheureusement, personne ne peut vraiment convaincre quelqu'un de ne pas se suicider s'il le veut vraiment. Il n'y a pas de recette miracle.
Je ne peux pas parler pour les autres personnes comme moi qui pensent malheureusement trop souvent au suicide, mais pour moi. La seule chose que je veux des autres, c'est de l'écoute, me savoir aimer et surtout pas juger.
J'essaie de faire en sorte que les idées suicidaires partent de ma tête mais ce n'est pas évidant... j'y travaille, je n'ai pas encore complètement abandonné encore, même si parfois je suis très découragée.