Épuiser...

Je voulais vous parler de mon dernier rendez-vous avec ma psy, mais plus les jours passes, moins je m’en souviens. Je n’ai pas eu le temps de venir vous écrire tout de suite après mon rendez-vous, mais si je l’avais fait, je n’aurais rien eu de beau à dire. Je vous aurais dit que ma psy avait été très méchante avec moi, qu’elle était en colère et jamais contente de rien. J’étais fâchée et avais de la peine.

Les jours en passées, j’en ai discuté avec Cécile, j’ai réfléchi à tout ça et maintenant je me suis calmée un peu. Oui, j’ai toujours de la peine à cause de ma psy, mais y’a sûrement une raison pourquoi elle m’a parlé comme ça… peut-être qu’elle-même avait une mauvaise journée.

J’étais très épuisée de ma semaine à Miramichi quand je suis allée la voir, ça n’a sûrement pas aidé les choses. J’avais les émotions encore plus fragiles que d’habitude. Ça m’a fait de la peine qu’elle me dise que je ne faisais rien pour aller mieux, que je n’essaie rien pour m’en souvenir.

Pourtant moi, j’étais fière de moi un peu. La semaine avant d’aller à Miramichi, j’ai essayé d’inclure le toucher un peu dans ma vie, de l’aimer et comprendre pourquoi ça me fait peur.
Même à Miramichi, j’ai essayé de ne pas me sauver, ou plutôt me défiler quand les gens voulaient m’embrasser. Ok, je n’ai pas trouvé pourquoi ça me fait si peur tout ça, qu’est-ce qu’il y a de mal avec les hugs… mais ça m’a tout de même tout pris pour essayer de les accepter. C’est sur, ce n’est jamais assez pour madame la psy.

Elle était fâchée aussi parce que je n’ai pas pris l’occasion que j’étais seule à Miramichi pour trouver pourquoi j’ai autant peur d’être seule. C’est vrai, je n’ai pas essayé de trouver pourquoi parce que j’étais juste tellement fatiguée, épuiser lorsque je me trouvais seule dans ma chambre que je faisais juste pleurer pour évacuer le trop plein. De mon côté, j’étais juste contente de ne pas avoir eu de mégas crise suicidaire là bas… oui, j’y ai pensé un peu mais rien comparer à ce qui se passe d’habitude.

Ma psy dit que je ne vois pas assez le positif dans la vie parce que je ne lui en parle jamais. La raison est simple, je ne lui en parle jamais parce qu’elle n’est jamais capable de me dire que je fais quelque chose de bon non plus. Je trouve ça difficile de toujours me faire critiquer. Je sais que c’est en partie son travail, qu’il faut qu’elle me pousse à avancer… mais une petite tape sur l’épaule de temps à autre, ça peut faire avancer aussi.

Une autre raison qui la fait fâcher est que j’oublis tout. Ce n’est vraiment que j’oublis, mais j’ai beaucoup de difficulté à me souvenir de tout. Le problème est que mon trouble fait que je déforme la réalité, et qu’au premier coup d’œil, je me souviens juste d’environ 20% de ce qui s’est passé, surtout en période de stress ou d’émotion intense. Elle n’est pas la seule que ça fruste, moi-même ça me fruste beaucoup. Ça ne fait pas longtemps que j’ai réalisé que ça se passait comme ça dans ma tête. Je n’aime pas ça du tout. Je ne fais pas exprès pour la faire chier. Je veux m’en souvenir moi-même. Le problème, c’est que plus à me pousse, ça me fait peur et ça me stress d’avantage, alors j’oublie encore plus.

Disant qu’avec tout ça, j’étais très découragée cette semaine. Je voulais tout abandonner. Sauf que je le sais que ça ne servirait à rien et que ça ne m’aiderait pas. Je vais retourner la voir dans deux semaines, en espérant que ça va aller mieux.