Ma fin de semaine en enfer!

AVERTISSEMENT – Message très très long…

Samedi matin, je pensais que ç’allait être une belle journée. Mon tit Chou avait décidé de venir au marché avec moi. Il faisait super beau alors on est allé se promener en ville. On avait décidé qu’on allait se faire un bon petit souper BBQ en amoureux pour souper. J’étais contente, il faisait beau et j’étais avec mon amour. Je ne sais pas pourquoi ce bonheur a été de courte durée, sans que je sache trop pourquoi, je me suis mise à paniquer, j’avais envi de m’enfuir. Alors, j’ai décidé d’aller faire un tour en vélo. Je me suis dit que si je pédalais vraiment vraiment vite, les idées noires allaient partir. Je me suis rendue presqu’en ville dans peu de temps, les idées noires n’étaient pas moins forte. Un moment donné, j’ai texté mon amie que je ne voulais plus rentrer à la maison. Quand elle m’a demandé j’étais où la première fois, je lui ai simplement répondu à vélo parce que je n’avais aucune idée où je me trouvais. J’ai vraiment paniqué. Je ne connaissais plus les maisons, j’ai eu peur. J’ai continué à pédaler et là, j’ai reconnais les maisons pas très loin de chez moi et je savais où j’étais. J’ai parlé à mon amie sur mon cell et j’ai fini par lui dire que je retournais à la maison de ne pas s’inquiéter. Mon tit Chou m’attendait sur le patio mort d’inquiétude.

Après, cette crise, je m’en voulais beaucoup d’avoir perdu la tête comme ça. Ça m’a fait très peur. J’en ai discuté avec mon amie. Je pense qu’il est grand temps que je trouve un moyen pour que ça arrête, je veux parler à mon médecin pour voir si prendre des médicaments pourraient m’aider.

J’étais tout de même contente de moi un peu dans toute cette crise. Pour une fois, je ne m’étais pas fâchée après mon amie parce qu’elle a contacté Marc pour lui dire que je n’allais pas bien. Je ne lui ai pas chanté de bêtises comme je le fais habituellement.

Juste ça, vous vous dites sûrement que c’était assez pour que je qualifie ma fin de semaine d’enfer, mais non, l’histoire est loin d’être terminer.

Dimanche, mon tit Chou voulait aller voir un film qui ne m’intéressait pas du tout, alors j’ai demandé à mon amie si elle voulait qu’on aille à la piscine avec son fils. Je n’avais pas envi de rester seule et je voulais que mon tit Chou puisse aller voir son film. J’étais contente d’aller à la piscine. Mais les choses ne se sont pas tout à fait passer comme je l’avais prévu. Arrivé à la piscine, mon amie et son fils étaient déjà là. J’avais oublié ma carte pour entrer alors je ne pouvais pas ouvrir la porte. J’ai essayé d’attirer leur attention, mais ils ne m’ont pas vu. Alors ça m’a très fâché. Je ne suis pas très bonne pour gérer mes colères. Normalement dans ce temps là, les idées noires prennent le dessus dans ma tête. Fait que pour un moment, je me suis assise dans ma voiture et j’ai pleuré un bon coup.

Ensuite, je me suis dit que je pourrais aller prendre une marche pour essayer de relaxer un peu, me calmer. Je suis allée marcher dans le sentier, et oui, je me suis rendue au pont, mais seulement celui pour piétons. Je me suis même assise sur la barrière du pont… mais j’ai réalisé que c’était ridicule tout ça, et j’ai décidé de m’amuser à prendre des photos au lieu.

Un moment donné, mon amie a réalisé que je n’arrivais pas et a commencé à s’inquiéter. Elle m’a téléphoné mais je n’ai pas répondu. Je ne voulais pas lui parler, j’étais trop fâchée. Elle m’a demandé par texte où j’étais et je ne lui ai pas répondu non plus. Je lui ai simplement que ce n’était pas de ses affaires. Je n’étais pas très loin d’elle dans le fond, juste en arrière de la galerie d’art dans le sentier à côté de l’hôtel. Je lui ai dit de partir et de me laisser tranquille, je voulais ma voiture qui était stationnée à côté de la sienne et je ne voulais pas la voir. Elle m’a répondu qu’elle ne pouvait pas partir et moi non plus parce qu’elle était avec la police et qu’ils voulaient me parler. J’ai vite compris que c’était très sérieux son affaire et qu’elle ne mentait pas, ça n’a pas pris de temps que j’ai vu plusieurs policiers. Je n’ai pas essayé de me sauver, ça n’aurait servi à rien. Je leur ai parlé, je leur ai dit que je ne voulais tout simplement pas voir mon amie pour le moment. Ils m’ont demandé si j’allais être correct et je leur ai dit oui. Alors ils m’ont dit qu’ils allaient aller dire à mon amie de partir.

J’étais extrêmement fâchée de la situation. J’en voulais beaucoup à mon amie d’avoir appeler la police. Je ne comprenais pas qu’est-ce que j’avais fait de mal. Je ne lui avais pas dit que je voulais me suicider, j’étais juste en colère contre elle à cause de la piscine… quoi que juste là, la piscine n’était plus la source de ma colère. Je ne pouvais pas comprendre pourquoi elle me détestait à ce point pour me faire autant de mal, m’humilier et appeler la police. En plus, elle le sait que ma plus grande peur est de me faire enfermer. Je dois lui avoir dit les pires méchancetés possible, l’avoir traité de tous les noms… et maintenant, je m’en veux…

Après plus de 48 heures après les événements, je commence juste à comprendre que le geste mon amie était la plus grande preuve d’amour qu’il ne pouvait pas avoir. Elle a eu tellement peur de me perdre qu’elle a fait la seule chose qu’elle pensait correct dans les circonstances. Elle ne pouvait pas savoir que je n’étais pas partie sauter en bas du pont. Ça fait des années que j’ai des idées suicidaires, que je dis que j’aimerais sauter en bas du temps, alors c’est juste normal qu’elle ait pensé ça… en plus que la journée d’avant, je lui avais dit que la prochaine fois que j’allais vouloir sauter, j’allais le faire mais pas lui dire. Elle a juste fait son devoir de meilleure amie, elle ne pouvait pas me laisser tomber sans rien faire. Comme je suis tellement têtue, j’ai beaucoup de difficulté à lui dire merci.

Il est probablement déjà trop tard, le mal est fait… et ça ne s’efface pas… mais j’ai tout de même envi de lui dire un gros MERCI aujourd’hui… même si ce n’est pas vendredi. J’espère qu’un jour, elle va me pardonner pour tout le mal que je lui ai fait souffrir. Une chose est sûr, je ne veux pas la perdre comme amie, elle est trop précieuse.

*** Note: les événements relatés sont aussi vrais que je m’en souviens… ce qui veut dire qu’il doit en manquer des grands bout… et mon amie doit s’en souvenir d’une bien différente manière… je suis désolée***