STEPPS – Mes objectives

Ce midi, j’avais mon rendez-vous avec Kathy. Ça faisait déjà deux jours que j’angoissais à cause de ce rendez-vous. Juste avant de m’y rendre, je ne voulais plus y aller. Je ne sais même pas trop pourquoi j’ai aussi peur de tout ça, dans le fond, il n’y a aucun danger.

J’en ai parlé à Kathy à mon arriver dans son bureau. Elle a essayé de me rassurer en me disant que dans le fond c’était très normal de se sentir comme ça, que personne dans le fond n’a hâte d’aller la voir, que le contraire l’aurait vraiment surpris. Je ne sais pas si ça me rassure vraiment, mais bon.

Ensuite, on est revenu sur les devoirs qu’elle m’avait donnés. Là aussi, je lui ai expliqué comment je suis avec les devoirs ou plutôt la vie en générale, avec n’importe qui. J’essaie toujours d’en faire plus pour impressionner l’autre, il faut toujours que je sois bonne et que je performe, sinon, j’ai peur que les autres ne m’aiment pas. Je suis contente d’avoir réussi à lui dire tout ça.

Ce qu’il restait du rendez-vous, on a repassé mes objectives par rapport à la thérapie STEPPS, pourquoi je veux suivre cette thérapie et ce que j’espère réussir à changer. Pour ne pas les oublier, je veux les écrire ici, les partager avec vous.

-          Apprendre à mieux vivre avec mon TPL, principalement l’accepter.

-          Apprendre à gérer ma colère, ma peine et les peurs, ne plus les vivre à l’extrême. Réussir à avoir des sentiments plus neutres.

-          Ne plus voir le suicide comme une option.

-          Arrêter de penser que les amis vont m’abandonner ou ne m’aiment plus.

-          Ne plus faire mal aux autres, surtout avec mes colères.

-          Ne plus  penser que je ne pourrais pas y arriver, surtout au travail.

-          Le dire quand ça commence à être trop, apprendre à dire non.

-          Demander de l’aider mais surtout l’accepter.

-          Ne plus avoir peur d’être seule, être capable de rien faire sans capoter, arrêter de vivre à 100 milles à l’heure.

À la fin de la thérapie, j’espère que je serais mieux dans ma peau, avec qui je suis. Être finalement capable d’avoir une vie normale, mais surtout des comportements et des réactions normaux.

Je sais que j’ai énormément de travail à faire avant d’en arriver là, et ça me fait peur, énormément peur.