Retour sur la crise, mes pensées

Je ne sais pas trop pourquoi j’étais en crise, ou plutôt qu’est-ce qui a été l’élément déclencheur de cette crise. Je ne sais pas si c’est vraiment important de le savoir, c’est sur moi j’aimerais ça, mais est-ce si important que ça?

Je le sais que lorsque je suis en crise, ma tête ne pense plus correctement, mes peurs prennent le dessus et mes pensées se mélangent et sont fausses. Dans ma thérapie, je suis en train d’apprendre à identifier mes pensées, les mettre dans des catégories pour les analyser.

D’après Kathy, j’y arrive tout de même assez bien. C’est sûr que mes années de thérapie avant doivent aussi m’aider. Le problème avec moi, ce n’est pas que je ne sais pas qu’est-ce qui n’est pas correct, c’est le changer pour que ça devienne correct.

La dernière semaine, mes pensées étaient principalement dans trois catégories, celle qui me cause normalement le plus de problème.

-        Emotional deprivation – je n’ai pas l’amour dont j’ai besoin, je ne m’en mérite pas de toute façon.

-        Abandonment – les gens que j’aime vont me laisser tomber, m’abandonner.

-        Defectiveness/Social undesirability – personne ne peut me comprendre, je n’ai pas ma place dans cette société, les gens ont honte de moi.

Quand je ne suis pas en crise, j’ai tout de même ce genre de pensée. La différence est que je suis capable de me parler, me dire que ce n’est pas totalement la vérité et prendre le dessus. Par contre, quand je suis en crise, il n’y a rien à faire. Les pensées deviennent de plus en plus fortes, et je les crois. Souvent même si les autres sont là pour me rassurer, je ne les crois pas.

Normalement, une crise dure quelques heures ou une journée. C’est assez rare que ça dure pour plusieurs jours, mais c’est possible aussi. Après une crise, je me sens souvent coupable de tout ça.

Mes crises ne sont jamais pareilles, même si souvent les mêmes pensées reviennent, le même type de peur. Dans mon cahier de thérapie, il y a 10 types de pensées et malheureusement, elles sont toutes parties de ma vie. Oui, je les ai toutes, c’est décourageant tout ça.

Plus la thérapie va avancer, supposément que je vais apprendre à leur faire face et qu’elles ne font plus provoquer autant de crise chez moi… j’ai hâte voir ça!