Une autre conversation avec Stéphanie

Je veux juste vous partager une autre conversation que j'ai eu avec Stéphanie. J'en reviens juste pas comme cette fille peut mettre les mots juste sur mes sentiments. Elle comprend tellement bien mon mal de vivre et ma colère intérieur.

***** Les parties en gras sont écrites par moi, et italique par Stéphanie****

11/01/2009, 15h59

Bonjour Chantal,

Je pense que pour lever, le gâteau n'a même pas besoin d'être fait à la perfection. Il lève pas mal à presque rien... faut croire que les éléments de ma vie sont bon pour ajouter de la poudre à pâte!

Moi pareil... y'a fallu que je cherche plutôt les ingrédient qui l'empêche de monter.

L'amie qui m'a dit de VIVRE ne voulait pas être méchante. Elle voulait plutôt me dire d'essayer d'apprécier les petites choses de la vie, au lieu de focuser sur ce qui ne va pas.

Ce qu'elle se représente mal, c'est que ce qu'on ressent prend toute la place. Donc il ne reste plus de place pour les petites chose "à apprécier".
J'ai fini par demander à mon entourage d'accepter qu'ils ne peuvent pas tout comprendre.
Parce que quand ils essayaient de m'aider, ça m'enfonçait encore plus...parce que je n'y arrivait pas.
Si déjà ils comprennent qu'ils ne comprennent pas tout... tu te sentirais déjà plus comprise.

Je ne sais pas si c'est une bonne idée, mais je suis entrain de faire un blog sur comment je me sens, ce que je vis et éventuellement, je veux y décrire mes démarches pour aller mieux (ok, j'en suis pas encore là mais j'essaie de garder espoir qu'un jour ça ira mieux). Présentement le blog ne peut pas être lu par personne... je ne sais pas encore si je vais laisser mes amies le lire ou pas....

Mais oui, c'est une bonne idée... ne serait-ce que pour que toi tu puisses le relire.
Pour les autres tu pourras décider plus tard si oui ou non tu leurs donnes accès...

Ça me fâche souvent encore plus si mes amies me disent de me calmer...
Ça minimise ce que tu ressens... et oui c'est frustrant.

ou le pire encore, c'est quand elles arrêtent de me parler pour quelques jours pensent que je vais aller mieux. La seule chose que ça fait, ça me fruste encore plus et c'est pire lorsqu'elles reviennent.

Ben oui, parce que là t'es en colère devant l'indifférence que t'as ressenti. Tu rumines, la pression augmente encore et encore et quand elles se repointent... ben tu décharges tout d'un coup.
Ce que tu peux essayer de faire, c'est d'écrire durant ces quelques jours. Que ce soit de la colère, que ce soit ce que tu ressens quand tu relies ce que t'as écrit avant... tout ce que tu ressent même si les sentiments sont tout mêlés...
Parce que c'est la seule chose qui pourrait leur montrer un peu comment tu te sens.
Et au moment des les revoir, tu pourrais leurs donner. Pas pour qu'elles y voient un tas de reproches, mais pour qu'elles sachent comment les pensées se présentent en toi.

Présentement, ça va correct avec mes amies. Je ne me suis pas chicanée avec personne depuis quelques jours. La prochaine fois que ça arrive, je vais essayer de penser à ton truc...
Souvent, ce n'est pas la personne qui me fâche mais la situation. Et c'est sur que c'est pire si j'ai eu une mauvaise journée, ça fait vraiment l'effet du vase qui déborde. C'est souvent le cas...
En bout de ligne, c'est toujours après moi que je finis par être le plus fâcher et je prends tout le blâme.

Tu ne sais jamais si ta colère est légitime ou non... donc tu prends tout sur tes épaules pour ne pas faire d'erreur... n'est-ce pas?
Si tu sens que quelqu'un te reproche quelque chose, c'est la fin du monde. Et pour toi c'est inconcevable que ça n'ait pas le même effet pour d'autres.
Tu ne veux blesser personne... donc t'accumules...et ça fini par sauter.
Tout le contraire de ce que tu souhaite au départ. De là l'envie de protéger tout le monde de toi...
C'est ça ou je suis à côté de la plaque?
Parce que c'était ça pour moi... c'est pourquoi je lève cette hypothèse.

C'est plus simple comme ça, sinon ben mes amies ne voudraient plus me parler du tout et je ne veux pas les perdre...

Donc il faut essayer de trouver des truc pour que tu n'accumules pas tant de tension... sans tout prendre sur toi... Comme ça tu seras moins explosive.

J'aimerais pouvoir leur prêter mes lunettes ou encore les invité à souper pour qu'ils puissent goûter... j'essaie de leur expliquer calmement pourquoi ça ne va pas et que ce n'est pas de leur faute, mais ça marche rarement...

Demandes leur d'accepter qu'ils ne comprennent pas tout... et que leur solutions ne sont peut-être pas les tiennes.
J'habite Montréal... les gens en général qui se rendent à Québec le font en voiture...
C'est comme si j'avais le même but, mais que moi je n'aie qu'une bicyclette...
Je dois donc trouver un autre chemin, même si mon but est le même que tout le monde.
C'est l'image que j'ai expliqué à mon entourage. Tu ne remets pas en question les buts qu'ils te propose mais le moyen d'y arriver est différent que ce qu'ils croient.

Avec ma thérapeute, c'est souvent chicane après chicane depuis le début. Ça doit m'avoir fait avancer oui... difficile à croire mais je vais tout de même mieux aujourd'hui qu'il y a trois ans.
La dernière fois, je me suis fâchée après elle parce que je suis allée la voir juste pour parler. J'en avais tellement besoin. Je venais de passer des semaines à l'hôpital avec une amie qui a passé près de mourir. Ma thérapeute n'a pas voulu m'écouter raconter l'histoire. Elle m'a dit que ce n'était pas important... mais c'était important pour moi, alors je me suis fâchée et je lui ai dit que je ne retournerais plus jamais la voir. Mais bon, y'a juste les fous qui ne changent pas d'idée. Et finalement, c'est elle qui avait raison, ce n'était pas important parce que cette amie, avec qui j'ai passé 35 jours à l'hôpital, ne me parle plus du tout!

Ce serait long à expliquer, mais y'a beaucoup de positif là dedans...

Possible aussi que tout ce passe mal... et oui, je vois toujours le négatif en premier. Ça aussi mes amies me le reprochent toujours. C'est juste une autre chose à ajouter à la liste des choses que je dois changer...

Des choses à changer,il y en a moins qu'il n'y parait... parce que tout est interelié...
Courage,
Stéphanie