Agir, ensuite penser

Un autre de mes problèmes, je ne pense pas toujours avant d’agir… ou si jamais je pense avant, je pense trop et je finis par ne jamais agir. Je suis comme une bombe qui explose, ou encore comme ma mère aime le dire, je suis comme de la grêle. On ne sait jamais quand ça va se mettre à tomber, mais lorsque ça tombe, ça frappe fort… mais au moins ça ne dur jamais trop longtemps. Ça ne dur pas trop longtemps, mais souvent, ça peut blesser les gens pour longtemps…

J’agis et ensuite, je regrette… et oui, je finis par m’excuser mais souvent il est trop tard. C’est pourquoi souvent, j’ai de la difficulté à garder mes amis bien longtemps. Je trouve ça très dommage parce que j’ai besoin d’eux. J’ai tellement peur que les gens m’abandonnent que je fais en sorte qu’ils se poussent. C’est malheureusement un trait du TPL.

J’essaie d’arrêter tout ça, mais je n’y arrive pas… du moins pas encore… au moins, maintenant, je suis consciente que je fais ça.

J’aimerais tellement que les gens comprennent comment ça se passe dans ma tête, qu’ils comprennent que je ne fais pas ça pour mal faire et encore moins leur faire du mal. Ce que je trouve difficile avec un problème de santé mental est que ça ne paraît pas, à première vu qu’on a mal. C’est sur que si j’avais un bras de cassé, il y a plein de monde qui m’offrirait de venir m’aider pour le ménage, faire la cuisine ou n’importe quoi. Mais lorsque c’est ta tête qui est cassée, au lieu de venir t’aider, les gens te jugent, te disent de te botter le cul, que ça va aller mieux demain. Faut que demain, ni après demain, ça n’ira pas mieux.

Il y a aussi la peur qui est toujours présente, la peur de tout, surtout après avoir agis sans penser. Tout de suite, j’ai peur parce que j’ai rendez-vous demain matin avec ma psy. J’ai plus peur que d’habitude parce que je lui ai envoyé un courriel ce week-end pour lui dire comment je me sentais, qu’est-ce qui me faisait si peur dans la thérapie… et biensûr, j’ai peur qu’elle m’en parle demain… mais en même temps, il le faut. Il le faut pour essayer d’avancer un jour, même si ça fait peur. Je le sais très bien que sinon, rien ne changera c’est certain. Je lui ai dit que j’étais prête à avancer malgré la peur et que je voulais qu’elle me pousse un peu.

La suite demain…