Médecin... ou plutôt infirmière praticienne

J’avais un rendez-vous chez le médecin ce midi, ou plutôt avec l’infirmière praticienne devrais-je dire. J’allais la voir pour une nouvelle prescription de pilule contraceptive. Sauf qu’il y a quelques semaines, je me disais que j’allais lui poser des questions sur le fait de peut-être prendre des médicaments pour l’aider à contrôler mes émotions. Il n’y a pas de médicament proprement pour le tpl mais certain médicaments peuvent aider à contrôler certain trait.

J’ai toujours été contre les médicaments. L’an passé, j’en ai tout de même essayé parce que ma psy me poussait à le faire, ça été un désastre. Depuis, les choses ont beaucoup évolués, j’ai eu le temps de beaucoup y penser. J’ai essayé d’en discuter à nouveau avec ma psy, mais elle n’a pas voulu. Elle ne pense pas que c’est une bonne idée… mais elle m’a dit que si je voulais vraiment des médicaments, elle ne pouvait pas m’arrêter d’en parler à mon médecin de famille. Alors, j’ai pris mon courage à deux mains et c’est ça que j’ai fait ce matin.

C’est simplement la deuxième fois que je voyais mon infirmière praticienne mais je lui fais confiance. Pour une fois, j’ai l’impression qu’un « médecin » est vraiment là pour moi. Elle prend le temps de m’expliquer les choses, de répondre à mes questions. Je lui ai parlé de mes craintes à prendre des médicaments mais que j’étais tout de même prête à avoir plus d’information sur le sujet et de leur donner une chance.

Elle m’a expliqué que ma condition était assez complexe, alors au-delà de ses compétences. Elle suggère que je vois le médecin de la clinique, mais avant de faire un rendez-vous avec lui, elle aimerait avoir mon dossier du centre de santé mentale. Comme ça, ils pourraient voir qu’est-ce que j’ai déjà essayé mais aussi le vrai diagnostique de ma psy.

En sortant de la clinique, la seule chose que je me demandais, c’était comment réussir à convaincre ma psy de leur parler. Finalement, je me suis inquiétée pour rien. J’ai envoyé par courriel à ma psy le formulaire de consentement à donner de l’information à mon sujet à la clinique, et tout de suite, elle m’a répondu qu’elle allait téléphoner à l’infirmière praticienne pour lui demander exactement qu’est-ce qu’elle voulait comme information.

Je vais sûrement avoir plus d’information demain parce que j’ai rendez-vous avec ma psy. J’avoue que tout ça me fait peur un peu, mais je pense que c’est tout de même un pas dans la bonne direction.