Il n’y a rien d’extraordinaire à partager un bout de ma vie
sur un site web, je le fais depuis des années ici sur mon blog. La différence
est que j’ai décidé de la partager sur mon Facebook. J’ai décidé qu’il était
temps que je m’affiche pour vrai. Je suis tannée des secrets, de faire
semblant, de me cacher.
Souvent, on essaie de comparer la maladie mentale au diabète
pour nous faire comprendre qu’il faut prendre nos médicaments. Ou bien comme
quelqu’un qui s’est cassé un bras et doit aller en physiothérapie. Ces
personnes le disent qu’elles ont un problème, alors pourquoi ceux qui ont un
problème de santé mentale ne pourrait pas en parler simplement, le glisser dans
une conversation sans que ça crée un froid? Alors j’ai décidé qu’à partir de
maintenant, ce n’est plus un tabou dans ma vie. Si j’ai rendez-vous en
thérapie, ben je vais le dire simplement. Si je suis en crise et que ça ne va
pas bien, les gens vont savoir pourquoi.
C’est sûr, j’ai pensé aux conséquences que pourrait avoir
mon geste de m’ouvrir, à vrai dire, ça fait des années que j’y pense. Les
conséquences peuvent être grandes, mais le soulagement l’est encore plus.
Aussi, en faisant ça, je me suis dit que peut-être je pourrais aider une
personne qui vit la même chose que moi. Un jour, quand je vais vraiment aller
mieux et que j’aurais terminé ma thérapie, j’aimerais être porte-parole pour la
santé mentale, c’est un de mes buts… hier, j’ai fait un pas pour me rapprocher
de mon but et j’en suis fière.
Et pour ceux qui se demandent, jusqu’à présent, j’ai
simplement eu des conséquences positives à mon geste. J’ai eu plusieurs beaux
messages privés sur Facebook et ça m’a beaucoup touché. Pour le moment, je ne
regrette aucunement.
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